Didier Bourel utilise plusieurs argiles à grès ainsi qu’une pâte à porcelaine. Le choix se fait en fonction de l’émail que la pièce recevra et de sa cuisson (four à gaz ou à bois). Pour les plats à gratin, il fabrique une terre qui résiste aux cuissons dans un four de cuisine.
C’est la robe de la pièce, celle qui donne sa beauté à la poterie. Cette matière proche du verre résulte du mélange de minéraux (silice, feldspath, chaux etc…), il est appliqué sur la pièce déjà cuite à 950°C et fond à 1300°C lors d’une deuxième cuisson. Ces minéraux sont achetés ou récoltés : poussière de granite dans les carrières (résultant du sciage de la roche), cendres de végétaux.
Didier Bourel pratique aussi la technique de « l’émail au sel », fruit d’une réaction chimique entre la silice de l’argile et le sodium du sel, lorsque ce dernier est introduit dans le foyer du four, en fin de cuisson (1250°C-1300°C) ; l’émaillage se fait au gré des vapeurs de sodium dispersées dans la chambre du four.
La cuisson est un moment primordial dans la réalisation d’une poterie, elle vient couronner les heures de travail réalisées en amont. Elle agit fortement sur la couleur et la texture de l’émail.Didier Bourel dispose de trois fours auto-construits : deux alimentés au gaz dont un réservé à « l’émail au sel » et un alimenté au bois, réservé également à cette technique.